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La VOIX du WOLEU-NTEM
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  • La VOIX du WOLEU-NTEM est un forum d'expression libre des fils et filles de cette province du Gabon. C'est un lieu de dénonciation des maux qui minent cette région. Des discriminations en tout genre.
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13 octobre 2017

Essai de contribution à une réflexion sur la situation actuelle de notre parti en rapport avec les enjeux présents et à venir.

pgdr

Depuis le dernier Congrès ordinaire du PDG de 2013, je me suis abstenu de tout commentaire sur l’évolution politique de notre pays.

Aujourd’hui, à la faveur de la tenue du prochain congrès extraordinaire, et face à l’enjeu majeur que constitue les élections législatives à venir, j’ai cru bon de vous livrer mes quelques réflexions sur la situation de notre parti ainsi  qu’une esquisse de  stratégie à mettre en œuvre afin de garantir à notre parti une majorité confortable à la future Assemblée Nationale.

  1. 1.     De la philosophie du parti

Grâce à ses idéaux fondés sur le Dialogue, la Tolérance et la Paix, le PDG a toujours fait une large place à la concertation politique et à la participation de tous les Gabonais pour construire ensemble la Nation. La restauration de la démocratie multipartiste lui est donc apparue comme une évolution inscrite dans sa vocation de mettre justement en valeur ses idéaux en s’implantant solidement sur toute l’étendue du territoire national.

Dans ses ressorts de longévité, le parti a su renforcer les capacités de ses militants par l’approfondissement d’une culture politique nouvelle. Car, au fil des années et mis à l’épreuve de la confrontation, le PDG a  toujours su démontrer qu’elle avait des capacités d’adaptation constante  et d’innovation.

Telle est la philosophie qui a toujours caractérisé la maison PDG.  

En effet, Parti au pouvoir depuis sa création le 12 mars 1968, le PDG a accompli une tâche immense de construction nationale avec à la clé, la réalisation de l’Unité Nationale, patrimoine que tout militant  se doit de garder à l’esprit et  d’en être fier.

  1. 2.     De la situation actuelle du parti

Depuis la réinstauration  du processus démocratique en 1990, le Parti Démocratique Gabonais, de par sa philosophie politique et à travers ses organes de formation demeure le vivier de la quasi-totalité de l’élite politique actuelle tant de la majorité que de l’opposition.

En effet, hormis quelques leaders historiques qui ont impacté la vie politique de l’opposition véritable comme Messieurs Simon OYONO ABA’A du Mouvement de Redressement National (MORENA), Pierre Louis AGONDJO AKAWE du Parti Gabonais du Progrès (PGP), Père Paul MBA ABESSOLE du Rassemblement National des Bucherons (RNB), devenu Rassemblement pour le Gabon (RPG), Pierre MAMBOUNDOU de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) et aujourd’hui Bruno Ben MOUBAMBA  de l’Alliance pour le Changement et le Renouveau (ACR),  les figures de l’opposition actuelle sont constituées des anciens barons du PDG qui ont changé de camp politique au gré de leurs intérêts personnels, emportant au passage bon nombre de Cadres qui se reconnaissaient en eux à travers les promotions acquises. Ces anciens barons  continuent leur œuvre de déstabilisation du PDG à travers leurs « bons petits » restés tapis au sein du parti et qui tirent les ficelles, sèment le doute et rament à contre-courant de l’œuvre majeure entamée par le Distingué Camarade Président Ali BONGO ONDIMBA.

A la veille du prochain congrès extraordinaire, il me semble opportun d’éclairer l’opinion sur le mode opératoire des trois (3) types de militants actuellement visibles au sein du PDG :

  1. 1.     les militants « irréductibles » : on les reconnait facilement parce que, pour la plupart, ayant fait leur classe au sein des instances dirigeantes du parti. Contre vent et marrée, ils sont restés attaché à ses valeurs, présents sur le terrain afin de maintenir la flamme et véhiculer les messages et les orientations du parti. Quel que soit les circonstances, bonnes ou mauvaises, ils restent sereins et mettent en avant l’intérêt supérieur du PDG.

 

  1. 2.     les militants « parachutés » : ils intègrent souvent les instances dirigeantes du parti par le « plafond », ne maitrisant ni les idéaux, ni les valeurs encore moins la philosophie de fonctionnement et d’action. Leur unique objectif c’est de profiter des positions qu’ils occupent pour mettre en place des stratagèmes afin d’imposer leurs clans, leurs amis, leurs visions au détriment du fonctionnement régulier et  de la volonté exprimée par les militants dans les circonscriptions politiques qu’ils sont appelées à animer.

 

  1. 3.     les militants « attrape-tout » : ces derniers sont à cheval entre le PDG et l’opposition « façon-façon ». Ils jouent  les équilibristes en gardant d’un côté leurs statuts des « bons petits » des « bons grands »  aujourd’hui dans l’opposition  et de l’autre  en préservant les acquis obtenus dans l’appareil du parti. A y regarder de très près, ils sont restés dans les arcanes du pouvoir pour jouer le jeu de leurs « bons grands » quitte à briser la dynamique, l’organisation, l’efficacité et l’action du parti. Ils fréquentent allègrement leurs protégés, au vu et au su de tous, pour prendre leurs instructions, sous prétexte que la nécessité d’ouverture et du dialogue l’imposent après la crise post-électorale d’Août 2016. Une fois dessaisis de leurs postes de responsabilités qui les attachent au PDG, ils rejoignent immédiatement leurs Mentors dans l’opposition.

          Ce phénomène de « duplicité » n’est pas nouveau dans la sphère politique du parti démocratique gabonais. En effet, le regretté Président Fondateur le dénonçait déjà, avec  force et vigueur lors du Congrès de la refondation de 2003 en ces termes: « [...] Je m’adresse à ceux-là qui organisent des coteries, montent des stratégies, […], font des calculs, nouent des intrigues, complotent, complotent […] j’interpelle les militants tapageurs  dont le militantisme ne se manifeste que lors des élections ou lors des investitures. La recherche des postes, d’avantages, de prébendes, ne peut à elle seule déterminer l’appartenance à un Parti et motiver le militantisme. Tous ceux-là qui nourrissent de telles dispositions sont des opportunistes qui n’auront plus de place au sortir de notre Congrès dans le Parti refondé […] »  

Quelques années plus tard,  à la faveur du congrès de 2008, Le Grand Camarade El Hadj Omar BONGO ONDIMBA renchérit en dénonçant particulièrement la montée du sectarisme et du tribalisme au sein du parti. Selon lui : « […] Il faut en finir avec le sectarisme et les coteries. Nous ne sommes pas à l’heure des calculs pour assouvir des ambitions démesurées et personnelles. Je ne comprends pas alors tous ces militants du PDG plus prompts à s’attaquer à leurs Camarades  et qui ménagent dans le même temps nos adversaires politiques […]».

Les maux dénoncés plus haut par le Présidant Fondateur ont continué à miner notre parti. C’est pourquoi à la faveur du 10ème Congrès ordinaire des 5, 6 et 7 avril 2013, le Distingué Camarade Président a affirmé ne pas être surpris par l’ampleur des dégâts causés par les militants qui ont entonné le chant du cygne en prédisant l’implosion du Parti. Il  réagira en ces termes : « […] Ces comportements égoïstes ont menacé les fondements de notre vivre-ensemble et mis en danger la cohésion et l’unité de notre Parti. J’invite chacun de vous à prendre pleinement conscience  car je ne saurai tolérer  de compter dans nos rangs, des Camarades  dont la seule ambition serait de contribuer à fragiliser notre modèle républicain».

Au regard de ce qui précède, comment peut-on encore rester silencieux face à ce qui s’apparente comme une manœuvre de démolition ourdi  de l’intérieur du PDG ?

Faut-il rester passif, croisé les bras ou agir ?

En tant que pure produit du parti, ayant milité depuis 30 ans sans discontinue  et gravi tous les paliers partant du Comité Central jusqu’au Secrétariat Exécutif, j’ai choisi de ne plus garder ce silence coupable qui s’apparente à un quitus donné à ces oiseaux de mauvais augure qui veulent détruire de l’intérieur notre parti.

Chers camarades, n’ayons pas peur des mots, la situation actuelle de notre parti est plus que critique. Ce n’est pas en restant aphone  que cette condition va changer. Nous devons, comme un seul homme, nous lever pour défendre l’idéal type de notre parti.

            A la veille du Congrès extraordinaire, j’attire l’attention des militantes et des militants sur la nécessité impérieuse de reformer en profondeur notre parti en le débarrassant de tous les facteurs qui plombent son action et son efficacité sur le terrain.

En effet, la première leçon à tirer des constats et déclarations de la Haute hiérarchie de notre parti fait apparaitre que depuis bientôt quinze (15) ans,  le PDG est en proie à des manœuvres de déstabilisation. La tentation pour certains Camarades de naviguer à contre-courant et de ne songer qu’à leurs ambitions personnelles ne date pas d’aujourd’hui.

De même, il convient de saluer la promptitude dont a fait montre cette même hiérarchie pour dénoncer cette situation latente, et en définitive, engager un  véritable travail de rappel à l’ordre, de recentrage et de contrôle des activités au sein du parti afin que ce dernier puisse  continuer à garder son hégémonie sur l’échiquier politique national.

  1. 4.     Des esquisses de stratégie

                                                                                       

1)    refonder l’offre politique de  notre parti

Après autant d’années d’exercice du pouvoir et au regard de l’évolution des idées politiques dans le monde, le PDG doit pouvoir  s’arrimer à la nouvelle donne politique internationale et nationale. C’est dans ce souci de réflexion et d’action que je rejoins la philosophie politique du Distingué Camarade Président qui est resté constant dans la recherche de l’efficacité au sein du Parti en épousant une organisation et une ligne politique adaptée à la conjoncture et aux exigences du moment

A cet effet, il convient de refonder l’offre politique de notre parti dans toutes ces composantes. Partant de nos valeurs, il me semble nécessaire de  refonder le parti autour des idées de progrès (environnement et développement durable, l’approche genre, égalité des chances, problématiques liées à la jeunesse et aux femmes, TIC,  …) et donc d’un projet cohérent, clair et exigeant.

La lucidité nous l’impose.

Aussi, cette nouvelle offre politique doit s’accompagner d’une restructuration des organes, d’une clarification des rôles, d’une formation permanente  des militants aux nouvelles valeurset d’un choix judicieux des camarades appelés à mettre en œuvre ce projet.

2)    Mobilisation et esprit d’initiative sur le terrain

Les élections législatives à venir sont un enjeu crucial pour la classe politique de notre pays, toute tendance confondue. Il s’agit, bien évidemment, d’un enjeu majeur ; celui de gérer l’exécutif de notre pays durant les cinq (5) prochaines années. Il est donc impérieux que la confiance accordée au Président de la République en 2016 lui soit renouvelée lors des futures élections législatives afin de lui donner des coudées franches  pour appliquer les réformes idoines pour un Gabon qui gagne. Toute autre attitude sera suicidaire pour notre parti et pour notre pays.

Au regard du caractère crucial de cette élection, il nous faut éveiller les consciences des militants, créer des synergies d’actions autour des enjeux des prochaines consultations électorales, mobiliser et convaincre nos concitoyens d’assurer une majorité confortable au PDG à l’Assemblée Nationale.

3)    La construction collective

Disons-le clairement : l’organisation du récent Dialogue politique national a été, à l’exemple des Accords de Paris et d’Arambo,  une occasion de rencontre entre acteurs politiques de la Majorité et de l’Opposition sous l’égide du Chef de l’Etat. Cette volonté constante de dialoguer pour rechercher les voies et moyens d’une plus grande transparence électorale et d’une décrispation du climat politique est une marque de fabrique de notre pays chaque fois que les circonstances l’exigent.

Cet état d’esprit qui consiste à rassembler à travers le dialogue et le consensus a toujours permis à notre pays de demeurer un havre de stabilité et de paix dans une sous-région en proie à des déstabilisations et des guerres civiles. C’est ce souci constant de la nécessité de vivre ensemble qui a toujours caractérisé le fonctionnement interne du PDG, d’une part, et sa gestion du pouvoir depuis sa création, d’autre part.

Il est donc clair que cette construction collective doit s’accompagner d’un corps de valeurs qui permet de concilier les impératifs de l’organisation et le choix de ceux qui sont le plus à même de représenter ces valeurs. Dans le cas du PDG, il vaudrait mieux choisir un militant naïf  qui porte des valeurs plutôt qu’un apprenti apparatchik.

Outre, le fait qu’il existe  une catégorie de  militants opportunistes  qui brillent souvent par leurs  facultés d’adaptation aux  situations politiques diverses, le PDG doit s’appuyer sur des  militants sincères  qui ont des convictions chevillées au corps. La dureté de la concurrence ne doit pas faire perdre de vue le fait qu’il soit utile et nécessaire de sélectionner les plus « doués », ceux qui ont le sens de la manipulation des masses pour défendre les couleurs du Parti tant au sein de son exécutif mais surtout lors des prochaines élections législatives. Car une élection se gagne, chacun le sait, grâce à une organisation efficace des thèmes de campagne qui accrochent, une maîtrise parfaite et rationnelle des techniques de campagne, mais grâce surtout à un bon candidat, un candidat qu’on peut « vendre », en un mot un produit attractif.

Conclusion

Dans tous les cas, l’évolution de la situation politique que traverse notre pays a fini par démasquer tous les « opportunistes » ainsi que tous les vendeurs d’illusions souvent à la manœuvre des pratiques de déstabilisation du PDG.

Aujourd’hui, il importe que chacun avance à visage découvert, et c’est tant mieux pour notre Parti qui n’aura plus trop de difficultés pour faire le choix de ses dirigeants et de ses candidats. Cette situation nouvelle nous permettra de voir davantage plus clair dans la pratique du terrain.

Pour ce qui est des prochains scrutins, les militants et nos sympathisants doivent aller à ces élections la tête haute et sans complexe, parce qu’ils peuvent se réjouir d’un passé dont ils peuvent être fiers, d’un PDG vigoureux et d’un Président dont la renommée a largement dépassé les frontières nationales.

Pour le PDG, il existe des raisons objectives qui fondent à croire en ses  victoires futures.

Le PDG est au pouvoir. Il entend le conserver et le gérer au bénéfice de l’ensemble  de la population. Il a des hommes, des femmes et des jeunes de compétence. Nous devons montrer qui nous sommes et ce que nous représentons dans ce beau pays qu’est le Gabon.

Tel est, mes chers (es)  Camarades, ma modeste contribution au processus de revitalisation et de redynamisation entamé par notre grand parti de masse.

 

                                                                         

                                                                            Camarade Charles MVE ELLAH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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